Eléments de comparaison en matière d’expropriation
29
Juin, 2021
L’ESSENTIEL
L’arrêt fixe une nouvelle exigence de la jurisprudence quant aux références produites pour les méthodes dites par comparaison en matière d’expropriation.
Ces références doivent être pourvues des éléments permettant d’identifier les biens ayant fait l’objet d’une transaction sur lesquels s’établit la comparaison. La Cour de cassation dessine de manière assez claire le niveau de précision demandé à savoir la mention des numéros de publication aux hypothèques.
Encore faudrait-il que ces numéros de publication soient accessibles sur les bases de données ! Cela pose la question d’une atteinte au principe de l’égalité des armes entre les parties.
Cass. 3e civ., 19 mars 2020, n° 19-11.463
LE COMMENTAIRE
Au cours de la dernière décennie, les opérations d’expropriation se sont multipliées, et en particulier dans la région parisienne. Que ce soit à l’occasion de la création de lignes de métro, des opérations du Grand Paris, des sites rattachés aux Jeux Olympiques, les juridictions de l’expropriation ont eu à connaître, malgré les nombreuses acquisitions amiables réalisées, d’un grand nombre de fixations judiciaires d’indemnités.
Nombre des propriétaires concernés ont, quant à eux, dû avoir recours aux côtés de leur avocat au service d’un expert immobilier susceptible d’évaluer non seulement la valeur des biens concernés par les périmètres d’expropriation, mais également les préjudices consécutifs à la dépossession.